J’ai toujours aimé, être surpris par la nature, une sculpture ou tout moment qui me permet de m’évader, en imaginant l’histoire qu’ils racontent, qu’ils veulent transmettre.
Je me suis rendu compte que de plus en plus de personnes passent devant ces témoignages d’un autre temps sans plus prendre la peine d’observer ce qui fait partie de notre héritage culturel.
Mon métier de fleuriste me donne l’opportunité de redonner une nouvelle vie, un nouveau souffle d’originalité aux statues oubliées, qui ne suscitent plus l’intérêt des passants, tout en fleurissant les lieux publics.
Ma démarche à pour but de confronter des matières et des gestes.
Ces interventions éphémères sont pour moi comme un clin d’œil au passé, une façon de démontrer que l’on peut encore être surpris, intrigué, charmé par ce qui constitue notre décor.
Vous avez peut-être remarqué, au détour d’une balade dans les parcs de Bruxelles, ces statues décorées de perruques florales. Ce sont mes installations.
Je mets plusieurs jours à installer mon matériel et c’est comme ça que mon travail prend une dimension sociale. «Les personnes s’arrêtent devant mon travail. Ils discutent entre eux. Sans ça, ils ne se seraient sans doute jamais parlé. Tout le monde voulait faire sa photo avec la statue et ils se demandaient d’où cela venait. L’objectif était rempli. Je veux intriguer les gens.» Ne voulant pas perdre la trace de mon travail, mon ami photographe Philippe Jeuniaux participe à chaque installation, pour que je puisse garder une trace de ces performances.
Bruxelles, c’est en quelque sorte mon jardin.
Je recherche des statues au visage bien marqué, pas trop abstrait. Je ne veux pas non plus des œuvres trop clinquantes, justement, je préfère des sculptures un peu plus discrètes.
En 2019, j’ai commencé à m’intéresser à d’autres techniques dans l’intention de poser un geste sur différents matériaux qui ont la particularité de pouvoir accepter la répétition, l’accumulation tout tant restant organique.
La qualité commune des matériaux est de changer d’état par l’accumulation d’un geste entre le moment de la mise en œuvre de la matière jusqu’au moment où le geste est posé.
Ça m’a amené à collaborer sur différents projets en Belgique ou à l’étranger comme avec Art Swap en 2019 en Argentine pour des fleurissements. J’ai pu travailler sur différents reportages, pour BRUZZ sur un an ou des projets plus court : en format capsule entre autres dans l’émission silence ça pousse, il y a aussi des collaborations pour des livres comme dans Green Art édition alternatives et plus encore.
Geoffroy Mottart
Né le 09-12-1978 à Uccle/Belgique, vit et travail à Bruxelles
Expositions
2023
2022
2021
2020
2019
2018
2017
2016
Expérience télévisuelle, collaboration publication
2022
2021
2018
2017
2016
Distinction
A reçu du roi des belge en date du 21 décembre 2013 le titre et l’insigne d’honneur d’argent de lauréat du travail du secteur fleuriste.
© Geoffroy Mottart